29/10/2015

Solo en velo

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02/10/2015
La séparation Winking Emoticon & Emoticon crying tears of joy.
On a passé des moments extraordinaires avec Seb et Jérôme mais on est trop différent. Notre conception d'un voyage au long cours n'est pas du tout la même.
Se déplacer en transport en commun, aller d’hôtel en hôtel, de grande ville en capitale ne me satisfait pas. J'ai besoin de nature, de nuit sous la tente, de sport, de challenge, de défi. C'est pourquoi je vais vagabonder en solo dans toute l'Asie au guidon d'un vélo. Le trajet exact est encore inconnu, il sera conditionné par le passage ou non par la région autonome du Tibet.
Si c'est possible : Chine - Tibet - Népal - Inde - Bangladesh - Myanmar - Thaïlande - Cambodge - Thaïlande
Dans le cas contraire : Chine - Vietnam - Cambodge - Laos - Thaïlande - Myanmar - Thaïlande

En mars direction la Malaisie puis l'Indonésie afin de rejoindre l'Australie début mai.

Je recherchais un vélo d’expédition, mais impossible à trouver à Beijing. Il y a, soit des vélos bas de gamme chinois, soit des vélos VTT Giant ou Merida. Moi, je veux un vélo simple que je puisse réparer moi même, sans freins à disque, sans suspension. Pas mal de marques allemandes, américaines, françaises fabriquent ce genre de vélo mais aucun distributeur à Beijing.

Du coup, je suis allé à Décathlon j'ai acheté le vélo le plus simple : cadre acier, sans suspension, freins V-brake, 21 vitesses. 110€. Le seul problème c'est que les équipements ( frein, pédalier,...) sont bas de gamme. J'ai également acheté un porte bagage, des sacoches, des outils, des pièces de rechange. En tout avec le vélo j'ai dépensé 2000Y, presque 300€. J'espère qu'il tiendra plusieurs milliers de kilomètres à ce prix là

Je pars direction Xi'an, 1200km au sud ouest de Beijing.
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23/10/2015

Chine : Beijing, muraille de Chine

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27/09/2015 - 01/10/215
Pékin Express:
Sans mes compères restés à Datong, mais avec Jens l'allemand, je prend un train de nuit en places assises vers Beijing. 50Y, 7.50€ de Datong à Beijing. Les sièges sont relativement confortables mais le train est un véritable chaos. Personne n'est assis à sa place. Il y a des sacs partout. Ça ronfle, ça met les pieds sur les sièges, ça crache, ambiance chinoise populaire garantie ! Des vendeurs de bonbons, gâteaux, gadgets passent dans les wagons en gueulant. Le calme n'existe pas dans ce train.


En arrivant à Beijing, on part visiter le parc au dessus de la cité interdite. Très joli. On a une belle vue sur la ville. Il y a beaucoup de touristes, chinois, comme européens.


Le lendemain on part visiter la muraille de Chine. Notre objectif est de se rendre à Jiankou, une partie de la muraille non restaurée et atteindre en marchant Mutianyu plusieurs kilomètres plus loin. Mutianyu est un coin touristique de la muraille. Elle est restaurée et il y a même des téléphériques pour monter !


Pour pimenter la session, on prend les transports en commun pour rejoindre Jiankou. Finalement ce fut plutôt aisé et avec l'aide de plusieurs chinois, on arrive à 12h, après 4h de trajet et d'attente. Deux jeunes chinois nous payent le déjeuner. Ils nous déconseillent de partir vers Mutianyu car il pleut et certaines parties de la muraille sont très glissantes. De plus, il est 14h et le soleil se couche à 18h. Ils pensent que nous ne pourront pas faire le trajet de Jiankou à Mutianyu avant la nuit. Nous relevons le défi.


On décide de partir quand même. On se met en mode sport. Pour atteindre la muraille ils nous faut 30min d'ascension. Ça monte très fort. En arrivant au sommet sur la muraille la vue est magnifique. Cette partie non restaurée est exceptionnelle. Elle serpente au milieu des arbres, de crêtes en crêtes. Magique et authentique !


La marche sur la muraille, c'est du sport. La nature a repris ses droits. Il faut passer au milieu des branches, escalader à certains endroits où la muraille est complètement détruite. De tours en tours et de crêtes en crêtes nous en prenons plein les yeux. On est seul marchant sur la muraille au milieu d'un décor de carte postale.


 

Après plusieurs kilomètres on arrive à Mutianyu, la partie restaurée.
Magnifique également, mais on est plus tout seul. Il y a beaucoup de touristes. Cette dernière partie se fera en courant pour être sur de pouvoir prendre le bus de retour vers Beijing. Même en courant on profite du paysage !


On arrive à 18h en bas de la muraille. Quand on demande le bus pour Beijing. Les chinois nous disent que pour ce soir c'est fini ! On ne les croit pas et on part en courant vers la ville la plus proche. On se pause à un arrêt de bus et on attend. Un bus arrive on monte, il va vers Beijing mais s'arrête avant. On demande de nouveau, et les locaux nous font invariablement la même réponse: "pas de bus ce soir pour Beijing". On regarde notre carte sur le smartphone. On est pas loin d'une gare; départ en courant. Sur le chemin on tombe sur une gare routière. On cherche de nouveau un bus pour Beijing et bingo, il part dans 5 minutes. On est sauvé. Le retour au pas de charge se termine bien.


J'ai décidé de faire la suite du tour du monde en vélo, explication dans le prochain article. Les derniers jours Beijing je les passerai principalement à rechercher un vélo de grande randonnée.
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18/10/2015

Chine : Datong

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24/09/2015 - 26/09/2015
En arrivant de nuit à Datong la recherche de notre auberge n'est pas des plus facile. La position donnée par Google Maps est fausse. Nous voilà en Chine à 21h dans une ville de plus d'un millions d'habitant sans hôtel.

En marchant, un poste de police apparait au bord de la route. Deux flics à l’extérieur fumant une cigarette et deux à l'intérieur regardant un film. On demande notre chemin mais ils ne semblent pas connaitre notre auberge. En quelques minutes tous les flics rappliquent. C'est l'attraction. Ils appellent l'auberge et nous font signe de monter dans leur voiture.

Nous voilà dans une voiture de police, gyrophare en action en direction de quelque part. Après avoir grillé plusieurs feux rouges, on arrive à l'auberge. Belle entrée en matière. Les chinois sont plutôt sympa, ils n'hésitent pas à nous aider. On remercie chaleureusement nos chauffeurs et on va se coucher. La fatigue de la courte nuit dans le train se fait sentir.

Datong est une "petite" ville de presque deux millions d'habitants. Le centre ville ressemble à une ville chinoise typique. On pourrait croire que les bâtiment sont d'époque mais pas du tout. Tout est récent. Un énorme mur est en construction autour du centre ville dans le style de la muraille de chine. Un large mur avec des tours comme au moyen-age. Autour du centre de nombreux buildings sont en construction. Cette ville est en chantier permanent. Le boom chinois est bien visible.

On s'est arrêté à  Datong pour visiter deux sites, les grottes et le monastère suspendu. On choisit de visiter les grottes en premier. On prend un bus, 2Y. En arrivant sur le site on constate que c'est payant. 130Y, 19€, pour visiter. Trop cher pour moi, Jérôme, Seb et Jens s'y rendront quand même.

Depuis que je ne gagne rien je deviens radin surtout pour visiter un site créé pour honorer une divinité, en l'occurrence Buddha ! Et non pour le profit comme un musée. Le monastère suspendu est aussi payant, 130Y, non merci. Deux sites en Asie me font envie, la Muraille de Chine et les temples d'Ankor. Pour tous les autres je ne sortirai pas un centime !

Notre séjour dans cette ville sera l'occasion de découvrir la cuisine de rue chinoise: nouilles, riz, légumes, viandes, brochettes, ... Délicieux. Notre petit déjeuner est composé de nouilles froides avec des légumes, 6Y, 85 centimes € puis pour certains des brochettes de calamar ou de canard, 2Y, 30 centimes €. Et le soir on mange un bon plat de nouilles chaudes avec de la viande et des légumes, 14Y, 2€.
Tous ces plats sont préparés devant nous, même les nouilles sont faites à la main. Etonnant à voir et excellent à manger. Ça change de la cuisine mongole !

Direction Beijing avec Jens. Seb et Jérôme veulent rester plus longtemps à Datong.
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15/10/2015

Chine : Erenhot

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24/09/2015
12h on est à Erenhot, première ville chinoise après la frontière mongole. Comme en Mongolie, les chinois nous fixent du regard comme des extras-terrestres. Oui nous sommes grands, blancs et barbus ! A la différence des mongols, le chinois sourit. Mais ce n'est pas pour ça qu'il faut lui faire confiance. En changeant nos dernières devises mongoles contre des yuans au marché noir, les petits malins essayent de nous arnaquer. Ils nous proposent une somme et après avoir compté les billets, évidemment il en manque. Mais après une bonne gueulante on reçoit tout nos yuans ! Les chinois gardent le sourire. Zen en toutes circonstances !

Le jour même il n'y a pas de train ni de bus direct pour Datong. Du coup avec l'aide d'une chinoise et de deux gars on prend deux tickets de bus. Erenhot - Ulanqab puis Ulanqab - Datong. Plusieurs personnes nous ont aidés, cool ! En attendant le train, on goutte nos premières nouilles. Pour 12Y, 1.70€, on mange un énorme plat garni de nouilles et de légumes, super bon !

Les routes chinoises sont en meilleur état que les mongoles, mais ce ne sont pas des billards. Notre bus made in China n'est pas des plus confortable. Les amortisseurs sont durs comme du bois. Le bus est bondé. Des gens descendent et montent tout le long du trajet, parfois au milieu de nulle part.
Le trajet nous aura couté 127Y, 18€ pour 400km et 8 heures. C'est pas super cher mais pas donné non plus.
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11/10/2015

Mongolie : direction la Chine

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23/09/2015
On quitte Ulan-Bator sous la grêle, vivement le soleil et la chaleur. Je pars heureux, je suis resté trop longtemps dans cette ville qui n'a pas grand chose à offrir.
Direction Zamiin-Uud, à la frontière chinoise par le train. On a pris les places les moins chères, 12000T, 5€ pour 700km et 12 heures. C'est un train couchette avec des places assises ! En fait, on partage une couchette à 4. Ou plutôt, on est entassé à 4 sur une couchette.

Les premiers moments dans le train sont légèrement difficiles. On est les seuls étrangers du train, tous les mongols nous regardent comme des extraterrestres. Les gens se déplacent uniquement pour nous regarder. Les mongols ne connaissent pas la politesse, ils nous poussent, nous touchent sans mot ni sourire.

Jérôme et Sébastien passeront la plupart du temps au wagon bar: because la pinte de bière pour un prix dérisoire ! Avec Jens un allemand rencontré quelques jours plus tôt, on reste sur les banquettes. Au final on passera de bons moments, on rigolera bien en compagnie de nos camarades de banquette. Parties de cartes, échange de photo, de musique. Ils nous paieront même le repas du soir. Au menu, des buuz : ravioli garni de viande et graisse de mouton. Les mongols aiment la graisse, dans tous les plats avec de la viande, il y a autant de chair que de gras. Sans doute le climat hivernal très rude.

Ce train fait partie des endroits où la consommation d'alcool est parmi les plus haute que je n'ai jamais vu. Même en boite de nuit, il n'y a pas autant de personnes saoûles Même les femmes boivent. vodka, bière, tant que l'ivresse n'est pas là, ça picole. Certains ne tiennent pas debout quand d'autres sont déjà en coma ! La plupart des hommes saoûls essayent de nous parler mais nos camarades de banquettes nous aident à les faire fuir !

Au milieu de la nuit on s'arrête à Sainshand. La plupart des gens descendent. A nous les banquettes pour le reste de la nuit. A 7 heures du matin après 12 heures de train on arrive à Zamiin-Uud. On ne peut pas passer la frontière à pied. Donc comme d'habitude, on est harcelé par des taxis pour passer la frontière. Le bus pour passer la frontière est plus cher que le taxi. Comme on n'aime pas payer plus pour la même chose on monte dans un taxi direction Erenhot, première ville chinoise derrière la frontière. 9000T par personne, 4€.

Il est 8 heures, la frontière est fermée. Il y a plusieurs dizaines de voitures devant nous. Pour passer le temps on joue aux cartes. Quand la frontière ouvre c'est la ruée. Ça double à droite, à gauche. Les militaires mongols regardent ce spectacle sans broncher.

Il y a beaucoup de monde, on attend plus de deux heures pour passer les postes mongols et chinois. A 12h on est en Chine.
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07/10/2015

Mongolie : Ulan-Bator dernière session

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22/09/2015 Les dernières soirées à Ulan-Bator ont été de toute beauté. Pas mal de routards sympas : français, américain, allemand, argentin, ... On a même mangé un aïoli. Jérôme et Seb ont été d'excellents cuisiniers. 
Cet aïoli était très bon mais ils était bleu-vert ! A cause du plat en aluminium et du batteur. On a avalé notre dose d'aluminium pour au moins pour 20 ans.

Le patron de l'auberge était complètement saoul tous les soirs. Ils nous a bien fait rire avec l'aide de deux frères uruguayens plutôt doués en théâtre ! Ce même patron qui lors de notre arrivée nous a dit que la vodka est LE problème en Mongolie. Trop de gens boivent. Il est bien placé pour en parler.

Demain départ pour la Chine.
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03/10/2015

Mongolie : Désert de Gobi

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14/09/2015 - 18/09/2015
Le départ pour le Gobi est improvisé. Un matin, au petit déjeuner, un couple français cherche du monde pour partir dans le Gobi, 5 jours en mini van. On discute des tarifs, 100$ par jour pour payer le chauffeur et le van. A cinq, cela fait 20$, raisonnable au vu des tarifs pratiqués par certains organisateurs. A cela il faut rajouter l'essence, la nourriture et l'eau.

Ok, c'est parti. Nous voilà à cinq dans un minibus russe avec un chauffeur mongol ne parlant pas un mot d'anglais. Direction Karkhorin à 350 km à l'ouest d'Oulan-Bator. La route goudronnée est vraiment en mauvais état et les amortisseurs à lames de notre van Raz n'amortissent pas grand chose. On mettra 6 heures !!.
Karkhorin est une ancienne capitale, mais tout le monde est parti depuis longtemps. Les bâtiments de type soviétiques sont abandonnés. Cette ville ressemble à un village du bout du monde ! Seul le monastère restauré depuis peu semble vivant.

Après une nuit pluvieuse, on part vers le sud, direction Dalanzadgad à 3 jours de voiture par la piste.
Le premier jour, nous roulons principalement dans des steppes arides. Nous croisons pas mal de ger de nomades ayant des troupeaux de plusieurs centaines de chèvres et moutons. Des petits troupeaux de chameaux commencent à apparaitre. Les nomades mongols mènent leur troupeau avec le klaxon de leur moto chinoise, fini les chevaux.

Les pistes sont parfois en piteux état, il nous faut plusieurs heures pour faire juste 100km. Ce jour là nous ferons 250km en 8 heures. Nous posons notre tente au coucher du soleil au milieu de nulle part. La nuit, la vue du ciel nous coupe le souffle. Pas un nuage, une nuit noire comme on n'en voit plus chez nous avec des milliers d'étoiles, magique. La nuit n'est pas trop froide 2°C. La journée le soleil brille mais le vent souffle en continu, le temps est frais, 15°C.

Les journées s'enchainent rapidement. Entre 5 et 8 heures de voitures par jour. Les paysages sont exceptionnels. Il y a tous les types de désert : des steppes arides à 2000 mètres d'altitude, des montagnes rocheuses à plus de 2500 mètres au milieu de nulle part. Certaines pistes traversent ces montagnes dans des canyons creusés par de petites rivières. Et enfin le désert comme nous européens nous le concevons. Des dunes de plusieurs centaines de mètres et des oasis verdoyants. Fabuleux !

Un après midi notre chauffeur s'arrête chez des nomades. 15min après ils nous invitent à entrer dans leur yourte. En entrant une forte odeur de graisse de mouton nous arrive aux narines. Le patriarche est assis en tailleur en face de l'entrée, son fils à coté.
Sa femme est au milieu, debout, remuant la casserole sur un poêle à bois posé sur 4 boites de conserves. Ils nous offrent du thé au lait et du fromage. Le thé chaud est plutôt bon, le fromage est très dur et acide. On dirait une croute de comté. Mangeable mais vraiment pas exceptionnel.
Difficile d'échanger avec ces gens qui ne parlent que leur langue maternelle. Leur visage respire la gentillesse mais ils ne sourient pas. Comme beaucoup de mongols. La vie rude de ces contrées leur a peut être volé leur sourire mais surement pas leur gentillesse.

Notre aventure dans le Gobi se finit à Dalanzadgad. Une petite ville au porte du désert a 600 km au sud d'Oulan-Bator. Le retour vers la capitale par une route goudronnée n'a rien de vraiment intéressant. Seul la rencontre avec un mongole de 58 ans bourré, impressionné par la carrure et les poils de Jérôme casse la monotonie. Ils nous a même offert de l'alcool de lait fermenté. Ça doit faire 10°, c'est acide et pas vraiment bon. A cinq on a eu du mal à finir un verre. En tout cas on a bien rigolé en essayant de communiquer en langages des signes.

De retour à Oulan-Bator, pour quelques jours de glande et direction la Chine.





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